Comment se reposer quand on n'a pas le temps ?
Si vous êtes comme moi, ou beaucoup d'autres, à travailler - ou être actif - sur de longues plages horaires, qui laissent peu de place au repos, des solutions existent pour ne pas finir "sur les rotules".
J'ai reçu en séance un jeune homme, dirigeant d'entreprise, venant de vivre un congrès où la journée de travail s'étalait de 7h à 0h, sans véritables pauses dignes de ce nom. Autant dire qu'il fut très fatigué à la fin, car pour lui comme pour beaucoup d'autres, ce passage obligé ne pouvait pas se terminer autrement, de par les conditions instaurées. Or je lui objectais qu'il pouvait en être autrement, ce que je m'étais appliqué intuitivement à moi-même en pareilles situations, avec succès.
Je commençais par lui expliquer que nous négligeons à tort, le poids de la gestion sensorielle de notre vécu quotidien, comme si ce poids n'existait pas ou qu'il ne nécessitait pas une attention particulière. Pourtant, chaque jour, nous dépensons une quantité d'énergie importante à regarder, écouter, sentir, toucher, goûter … sans aller voir pour autant comment nous le faisons, de façon ajustée ou non. Comme nous agissons de manière automatique le plus souvent, et en lien étroit avec l'éducation reçue, qui nous a imprimés de façon inconsciente des comportements identiques - ou contraires - à nos parents, qu'ils aient été bons ou mauvais, nous pouvons facilement perdre inutilement beaucoup d'énergie sans même nous en rendre compte.
Certains d'entre vous, précédés par des traditions orientales, ont adopté une chose toute simple et récupératrice d'énergie, qui est de fermer les yeux un certain temps (ce qui n'empêche pas d'écouter), et très rapidement on peut ressentir un relâchement bienfaisant du corps, qui trouve là un moyen de se reposer, sans pour autant dormir, et qui répété ou fait suffisamment longtemps, change vraiment la donne.
Un autre paramètre, moins simple à modifier, se trouve dans notre façon d'écouter. On peut se dire d'ores et déjà, que d'écouter toujours de la même manière, en fonction de la personne qui parle, du sujet évoqué, de notre état intérieur … n'est pas forcément approprié. Vous avez par exemple des personnes qui parlent d'un flot ininterrompu (car en proie à des émotions non exprimées), qui ne se préoccupent pas de ce qu'ils vous font subir, et de la fatigue que cela impose de suivre une telle logorrhée. Je conseille en pareil cas d'écouter d'une oreille distraite, de loin, sans suivre chaque parole - chacune n'a pas forcément d'importance -. Autrement, quand il s'agit de paroles mesurées énoncées par plusieurs personnes, mais trop nombreuses dans une journée, le sachant, il faudra sélectionner notre écoute, quand à l'importance des dires et leur urgence - il est toujours possible de différer une écoute et de dire "peut on parler de ça un peu plus tard ?" -, nous pouvons être convaincus, certains d'entre nous, que d'écouter serait un devoir, mais à y regarder de plus près, la question cruciale à se poser est : "suis-je réellement en capacité - sans que ce soit un effort trop prononcé - d'écouter ce qui se présente à moi dans ce temps T ?"
Par ailleurs, on peut négliger à tort l'incidence des bruits forts et répétés sur notre organisme, dont il faudrait pouvoir se protéger, mais aussi l'attention portée à l'autre qui peut être trop présente et lourde à porter, selon l'état de notre interlocuteur. D'une manière générale, il faudrait que nous portions plus d'attention à nos vécus sensoriels, pour ne pas perdre d'énergie inutilement, et surtout sans se prendre en compte, ce que reproduisent souvent les personnes hypersensibles.
Pour en savoir plus sur toutes les possibilités qui permettent de conserver notre énergie, là où on la perd, faute de conscience, vous pouvez me contacter directement Ici